
Lutte contre le coxage dans la filière Cacao
« Nous n’avons plus la traçabilité du cacao. Plus tard, nous allons interdire toute circulation du cacao sans traçabilité dans la Mefou et Akono ».
Charles Etoundi Ngono Délégué départemental du Commerce pour la Mefou et Akono
Au moment où le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana sillonne les bassins de production dans le cadre de la poursuite des efforts d’assainissement de la commercialisation de la fève, quel est l’état de la situation dans votre département?
Avec la covid -19, le dernier lancement de la campagne cacaoyère a eu lieu en 2019. Un noman’s -land s’est installé. Aussi, nous nous efforçons à relancer les Gics et les paysans, les acheteurs à revenir aux bons sentiments. Le département est miné par le phénomène de coxage et pire, ils vendent le cacao sur pied .C’est-à-dire on taxe un arbre avec ses fruits .Voilà la perte des dividendes liée à cette fève qui devient plus précieuse.
Sur pied, ils vendent à combien ?
Ils vendent la cabosse à 200 CFA. Imaginez-vous quel drame ? Le corolaire de ces ventes sur pied, ce sont des cas de vol de cabosses .On ne vend plus .Pour endiguer cela, nous avons eu à travailler avec le procureur près du tribunal de première instance de la Mefou et Akono qui nous a prêté soutenu car, ça enfreint l’article 326 du code pénal.
Pourquoi la réunion du 9 novembre avec les producteurs, acheteurs et Gics de cacao?
L’objet de cette réunion avec les opérateurs économiques était la relance, de les emmener à se conformer, aucun calendrier n’est à jour, aucun calendrier des marchés n’a été déposé. En plus, que les balances soient mises à jour. Nous nous rendons compte que pendant la campagne métrologique en cours, ils sont les premiers à se dérober des agents de la délégation pour vérifier leurs appareils de mesure. Cette réunion a permis de recentrer, les sensibiliser et en plus remontrer la grande valeur que cette fève porte. Si nous organisons un marché à Ngoumou , qui va en bénéficier ?Ce ne sera pas le paysan mais, le coxeur qui va se présenter comme producteur car, nous n’avons plus la traçabilité de ce produit. Plus tard, nous allons interdire toute circulation du cacao sans traçabilité dans la Mefou et Akono .Nous allons suggérer cette mesure à la haute hiérarchie.
Que faites-vous pour normaliser les instruments de mesures ?
Les instruments de mesure sont sujettes à campagne bien organisées par le délégué régional du Commerce, nous recensons tous les opérateurs ayant les balances, les accompagnons vers les agents vérificateurs. J’invite les producteurs à se mettre en règle ils perdent en faisant le marché noir. Vous vendez le kg de cacao à 900, alors qu’il coute ,2015 F qui perd ? Le premier prétexte c’était la rentrée scolaire hors c’est dépassé préservez votre cacao vendez-le dans un marché normal et vous allez bénéficier du fruit de votre labeur.
JK