
Artisanat
« Nous sommes engagés à accompagner les artisans à se formaliser. Nous conseillons chaque jeune d’identifier l’un des 200 métiers et de s’y lancer ».
Florence Batamag Epse Menye Ovono Délégué départemental des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie sociale de l’Artisanat et du Secteur informel de la Mefou et Akono
Quelle évaluation faites-vous de la septième Edition du Salon Départemental de l’Artisanat de la Mefou et Akono (SADAMAK) organisée du 8–9 novembre 2023 à Ngoumou ?
Nous avons organisé le Salon départemental de l’Artisanat de la Mefou et Akono qui a connu la participation des artisans des arrondissements de Bikok, Mbankomo,Ngoumou. Ils appartiennent aux secteurs de l’ élevage, de l’agro-alimentaire, du textile, de l’apiculture. Nous avons eu une trentaine d’artisans qui ont exposé leurs produits.
Quel est l’état de la situation des Pme dans ce département ?
La situation de la Pme et de celle de l’Artisanat c’est deux composantes de notre département ministériel. Notre ministère est celui de la migration des acteurs du secteur informel vers le formel. Nous sommes engagés à accompagner les artisans à se formaliser.Ca commence par l’enregistrement au niveau des communes. Après les communes, le ministère a développé une autre facilité pour que les artisans lors de leurs vieux jours puissent bénéficier de l’attention des pouvoirs publics .On les accompagne à souscrire l’assurance volontaire. C’est une démarche qui va vers la formalisation de ceux-ci. Ils ne seront plus abandonnés à eux-mêmes dans le secteur informel. Pour cette édition, le ministère a exigé que ceux qui vont postuler, que ce soient ceux qui payent leur impôts libératoire et qui ont souscrit à une assurance volontaire…
Quelles sont les difficultés rencontrées ?
La première c’est d’identifier les acteurs, car ils exercent sans savoir qu’ils appartiennent au secteur de l’Artisanat. La loi 2007 définit les trois secteurs de l’Artisanat : il y a l’Artisanat d’art, l’artisanat de production et l’artisanat de service. Il s’agit déjà de les sensibiliser à leur appartenance à ce secteur d’activité .Nous avons par exemple identifié l’un des exposants du secteur de la volaille lors d’une foire .C’est la principale difficulté …La seconde difficulté est que lors de l’identification, ils vous demandent des appuis. Nous avons véritablement ce clou dans la chaussure. Lorsque nous sommes en face d’eux, ils posent le problème de financement. Nous ne sommes pas découragés. On continue en leur expliquant que le seul accompagnement n’est pas seulement financier, il y a aussi l’accompagnement technique qui compte : la formation, la bonne brochette présente au Salon l’a déjà compris. C’est vers d’autres guichets qu’ils vont soumettre leurs besoins pour financement .Ils sont accompagnés par des experts du ministère à travers un programme de l’Agence des PME (l’APME).Nous avons un expert du MINPMEESA installé ici pour les accompagner dans la démarche, l’élaboration d’un plan d’affaires qui peut les aider à déclencher un financement dans un guichet.
Quel intérêt accordez- vous aux femmes et aux jeunes ?
Nous leur accordons une attention particulière. Parmi celles qui sont primées au cours de ce Salon, beaucoup sont des femmes. Les femmes sont beaucoup plus représentées que les hommes et nous avons aussi les jeunes accompagnés par leurs parents, on les encourage à poursuivre cette œuvre exaltante qui est la création des richesses.
Les perspectives ce sont les fêtes de fin d’année, qu’entrevoyez-vous?
Avec l’appui de la mairie de Ngoumou, nous allons organiser d’ici la fin d’année deux semaines d’exposition -ventes d’articles des artisans des PME,de l’Artisanat et de l’Economie sociale sur le même site en collaboration avec les délégués départementaux (Commerce, jeunesse), le Centre multifonctionnel de promotion des jeunes (CMPJ).Le message que je peux passer est que les jeunes s’intéressent vraiment au secteur de l’Artisanat qui est un pourvoyeur d’emplois et de richesses. Vous avez vu des jeunes qui élèvent des lapins .Ils nous ont dit qu’avec 50000 FCFA, on peut se lancer dans cette affaire. Nous avons une liste de plus de deux cents métiers artisanaux que chaque jeune essaie d’identifier un métier et qu’il s’y lance.
Itw réalisée par JK à Ngoumou