Le Centre d’Excellence de traitement post-récoltes (Hevin-Nkolossang) inauguré
Ce fut une grande innovation pour les populations de la Lekié, teintée de ferveur populaire, en accueillant des sommités de l’industrie chocolatière du monde, dans un village plongé en pleine brousse.
En effet, il y avait une grande effervescence ce 7 septembre 2023 à Nkolossang, à l’occasion de la cérémonie d’inauguration d’un Centre d’excellence de traitement post-récolte de cacao. Ce Centre qui se situe à la limite des arrondissements d’Ebebda et de Sa’a, dans le département de la Lekié, et qui profitera en priorité aux planteurs de ces deux unités administratives, a été inauguré par le représentant du sous-préfet d’Ebebda, empêché. C’était en présence des autorités administratives, traditionnelles et d’une délégation de sept chocolatiers français en tête desquels, Daniel Mercier, président du Club des Chocolatiers Engagés en séjour au Cameroun.
Le Centre d’excellence de traitement post-récolte de cacao (Hevin-Nlolossang) est le fruit d’un partenariat avec le chocolatier Jean-Paul Hevin et la coopérative SCOOPS.CA que dirige Mme Aristide Tchemtchoua, une jeune Camerounaise qui s’est investi dans la filière cacao. Au cours de son intervention, Jean-Paul Hevin a réaffirmé sa volonté de tout mettre en œuvre pour redorer le blason du planteur de cacao qui travaille essentiellement dans des conditions difficiles. Ceci pourrait passer par la formation des jeunes. « Tant que je serai en vie, je travaillerai pour aider les autres », a-t-il déclaré sous les ovations des planteurs de cacao. Il a également rappelé que l’opération faite à travers le Centre d’excellence est non seulement porteur d’espoir pour les cacaoculteurs qui pourront désormais écouler leur produit à un prix élevé, mais aussi pour sa propre entreprise qui possède des activités jusqu’au Japon où l’origine Cameroun est mise en valeur.
C’est avec beaucoup d’émotion que la présidente de la coopérative SCOOPS.CA, Mme Aristide Tchemtchoua a pris la parole, pour rappeler le chemin parcouru avec les partenaires français, avec l’appui des autorités camerounaises, et le Conseil interprofessionnel du cacao et du cacao (CICC), pour arriver au résultat actuel. Sa coopérative qui compte 150 adhérents et qui emploie une trentaine de personnes entend tendre ses activités vers la formation et la transformation, tout en mettant un point d’honneur sur les normes (estampillage des plantations), en vue d’une meilleure qualité du cacao. Et comme l’a rappelé Daniel Mercier des Chocolatiers Engagés, s’adressant aux planteurs, les chocolatiers s’engagent à augmenter le prix du kilogramme de cacao en fonction de la qualité du produit. Pour sa part, le CICC, par la voix de son représentant Essono Messanga Sylvestre, va continuer à soutenir la coopérative SCOOPS.CA, surtout à travers la géolocalisation de ses plantations. Il s’agit d’avoir un élément de traçabilité du cacao pouvant assurer des bases de données de référence.
Abraham .N.Modo