
Libre -circulation
La sous-région CEEAC bientôt dotée d’une zone de libre-échange
21 années après son institution, et son lancement en 2004, la Zone de Libre-Echange (ZLE) de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) devrait bientôt devenir une réalité palpable à partir du 30 août 2025.
Cette échéance a été arrêtée par le Conseil des ministres de la CEEAC au cours de la 26 e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etats le 4 juin 2025 à Malabo en Guinée Equatoriale. De sources bien informées, la ZLE deviendra d’abord effective avec les Etats membres qui sont prêts à mettre en application les engagements fixés par la feuille de route. D’autres pourront intégrer le dispositif ultérieurement conformément au dispositif de la « géométrie variable », contenu dans l’article 3 du traité révisé de la CEEAC.
Dans le but d’évaluer le niveau de préparation des Etats, il est prévu au mois de juillet 2025, une session du Comité technique spécialisé en charge du Marché commun et des Affaires économiques. La ZLE lancée en 2004, ambitionne de stimuler les échanges commerciaux entre les onze pays membres (Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Congo, guinée équatoriale, Rwanda, Sao tomé -et-principe et Tchad. Le niveau des échanges se situe à 3% à cause des obstacles.
Les barrières tarifaires et non tarifaires, la persistance de visas entre Etats censés former une communauté unie, des lenteurs administratives, notamment l’absence d’un tarif extérieur commun (TEC) sont les plus en vue .Le processus de mise en œuvre de la ZLE s’inscrit en droite ligne de l’harmonisation des instruments de politique commerciale entre la CEEAC et la CEMAC. Désormais un agrément unique cosigné par les responsables de ces deux entités remplace la double autorisation qui jadis était requise pour les produits .Les Etats membres s’accordent aussi sur une nouvelle structure tarifaire commune, ouvrant le chemin à la constitution d’une union douanière à onze.
A travers cette ouverture envisagée, les pays d’Afrique centrale pourraient passer d’un marché éparpillé de 50 millions à près de 200 millions de consommateurs, avec pour avantage la création des conditions d’un marché intérieur plus dynamique. C’est dans cette mouvance que la CEEAC et la CEA accompagnent les Etats dans le processus de mise en œuvre du Tarif Préférentiel CEEAC (TP/CEEAC), qui est une étape clé pour la fluidification des échanges. Seuls quatre pays ont mis en place des Comités nationaux d’agrément requis pour valider les produits éligibles au tarif préférentiel.
Pour accélérer dans d’autres Etats, des campagnes de formation portées par la CEA et le Secrétariat du Comité nationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale (COPIL/CER-AC) ont été lancées.