
Pépinière doctorale : « Accroître l’impact social et sociétal de la recherche grâce à l’intelligence artificielle ».
C’est sous ce thème que s’est tenue la 4ème édition de la pépinière doctorale en sciences économiques et de gestion de la CEMAC. Au campus France à Yaoundé, les dernières sélections ont fin ce weekend et pour éclairer sur les enjeux de ce hub de recherche crucial pour la CEMAC, nous avons rencontré pour vous le Pr Bertin Léopold Kouayep, président du comité d’organisation.
Pr Bertin Léopold Kouayep, bonjour pourquoi une pépinière doctorale en sciences économiques et de gestion en zone CEMAC ?
Pr Bertin Léopold kouayep : je vous remercie et comme vous le savez dans notre sous région, on est dans la construction économique. Nous sommes à la 4ème édition, sous le nouveau format parce qu’il a commencé par ce que nous appelions le doctorat inter universitaire. Globalement, une pépinière c’est un incubateur dans notre jargon de savoir. Nous sommes en train de simuler ou bien de faire monter les jeunes en compétences pour la transformation et la valorisation des écoles de notre sous-région. Et cette dynamique est accompagnée par le ministre de l’enseignement supérieur et l’ambassade de France qui, en fait est l’institution qui porte le projet avec nous. La finalité, c’est de faire acquérir à ces jeunes de nouvelles compétences en vue de transformer les économies de notre sous-région.
Alors quelles sont les critères qui ont présidé aux choix des candidats ?
Pr BLK : déjà nous lançons un appel d’offres qui a été fait au mois de Mai et les candidats soumissionnent. Ce qui nous intéresse, c’est l’impact sociétal, en réalité, nous cherchons à lire le projet et à comprendre en quoi est-ce que le projet de thèse règle un problème dans son environnement socioéconomique. Et à partir de là, les meilleurs dossiers sont retenus et ils vont concourir les 25, 26 et 27 novembre 2025 à Yaoundé. Les 5 meilleurs vont recevoir des bourses de mobilité, ils vont avoir accès à des laboratoires très huppés pour essayer d’acquérir ces compétences.
Quel est même le thème de cette année ?
Pr BLK : « Accroître l’impact social et sociétal de la recherche grâce à l’intelligence artificielle ». Vous savez comme qu’aujourd’hui qu’on ne peut rien faire sans l’intelligence artificielle dans un outre environnement. Pour ma part, l’IA est partout parce qu’elle permet d’acquérir de compétences nouvelles sans se déplacer. Comme vous le savez, nous sommes dans un espace cloisonner et l’objectif de la pépinière est de sortir de ce cloisonnement.
Est ce qu’avec cette I A, on ne va pas se trouver beaucoup de thèse, Fake?
Pr BLK : comme vous pouvez l’imaginer, nous savons ce qu’on appelle « Copier coller » cela se ressent et grâce à des logiciels, nous savons faire la différence entre l’IA pure ou du Google. Écrire une thèse respecte un canevas, il y a la méthodologie, le contextuel car l’IA ne vous donnera pas tout ça. On a tout pour apprendre car les simulations permettent de produire plus tard. Et c’est l’intelligence car vous pouvez être au Cameroun et travaillez avec d’autres doctorants au Maroc, au Sénégal et faire un ensemble de montages pour mettre en praticabilité les outils qu’on utilise. C’est ça l’avantage de l’IA et sans se déplacer, on peut construire une compétence à 3, 4 ou 5 sans se déplacer.
Les doctorants sélectionnés à Yaoundé, après la pépinière du mois prochain, où iront les meilleurs ?
Pr BLK : on est dans un contexte où grâce à l’ambassade de la France à Yaoundé, et de la république française, on bénéficie d’un accompagnement pour mettre en place ces bourses de mobilité entièrement financées par la France. Grâce à la coopération universitaire entre la France et le Cameroun, les laboratoires et les universités françaises ouvrent leurs portes (passerelles) pour permettre à nos jeunes d’être dans la mondialisation. Parce qu’aujourd’hui, une compétence n’est pas quelque chose de d’égo centrique, elle se partage.
Quels sont les besoins spécifiques de la CEMAC de nos jours ?
Pr BLK : dans un environnement où nous sommes très riches en termes de sous sol, de durabilité économique, on a cette grâce que nous avons le soleil et la pluie tout au long de l’année malgré cela nous sommes toujours une économie très faible. Il est question d’amener ces jeunes à comprendre aujourd’hui qu’une thèse n’est plus un ouvrage mais la solution qu’elle propose dans son environnement. Ils doivent comprendre qu’en réglant un problème, on est en train d’impacter positivement notre environnement. Il faut remettre en exergue un ensemble de choses pour sortir l’économie de la sous-région de la traîne et ceci passe par la transformation. C’est-à-dire qu’il faut former donc l’idéal pour nous ou bien la finalité en quelque sorte c’est l’acquisition des compétences en vue de transformer socio économiquement la sous-région Afrique Centrale.
Merci à vous
Propos recueillis par CN







