Évaluation de la Campagne cacaoyère
Les efforts du Cameroun commencent à produire les premiers fruits
Le Ministre Camerounais du Commerce l’a confirmé à Yaoundé ce jeudi 17 octobre 2024.C’ était au cours d’une importante réunion regroupant le président de l’Association Nationale des producteurs de Cacao et du Café et les présidents des Coopératives de Producteurs de Cacao. Objectif, procéder à une première évaluation de la Campagne cacaoyère 2024-2025.
Depuis le lancement avec euphorie de cette campagne le 8 août dernier à Mvengue dans la région du Sud, les pouvoirs publics multiplient des efforts pour répondre aux attentes du marché international .C’est ainsi que des mesures sont prises pour la géolocalisation .Personne ne voulant courir le risque d’investir à perte, le Cameroun s’est déployé auprès de l’Union Européenne pour faciliter l’accès des populations à la sécurité juridique pour les achats de cacao. Selon le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana , « Nos efforts ont commencé à produire les premiers fruits. L’Union Européenne a pris l’initiative à travers un communiqué de presse le 2 octobre 2024.La Commission Européenne a proposé au Conseil européen de différer d’un an l’application de la nouvelle règlementation, ce qui explique le réveil actuel du marché .Vous pouvez enfin souffler. La tendance va continuer d’évoluer vers la hausse ».
A l’intention de toute la chaine, il y a de l’espoir en perspective étant donné que les exportateurs commencent à prendre position sans courir de risque de voir le produit acheté interdit d’accès sur les marchés de l’UE . A en croire le chef du département ministériel en charge des questions commerciales, d’ici le mois de janvier 2024, ce qui avait été prédit pouvant arriver, l’heure est à la profitabilité partagée préconisée par le président de la République Paul Biya. Cependant, il faut penser les stratégies pour avancer plus que par le passé. Étant donné que le producteur doit trouver son compte, il y a une nécessité de dialogue, de partenariat, de transparence car, quand « le gros maigrit, le maigre meurt » pour reprendre un proverbe chinois. Selon le membre du Gouvernement qu’entouraient les représentants de l’Interprofession, des producteurs et des coopératives des différents bassins de production, « Le grand défi de la filière est le manque de transparence. Il est probable d’avoir la visite de nouveaux partenaires en novembre prochain, disposés à travailler directement avec les coopératives sans intermédiaires. L’accent mis sur la qualité a favorisé le prestige rétabli de l’origine Cameroun».
Accompagnement des petits producteurs
L’heure n’est pas à l’autosatisfaction, comparativement aux dernières campagnes, où les prix bords champs variaient de 1600 à 1800 F /kg .Pour le gendarme des marchés, à date du 17 octobre 2024, les prix ont atteint la barre de 3500 à 3650 .Le ministre reste ferme : « Nous allons tout faire pour accompagner les petits producteurs. Il faut savoir nouer un partenariat intelligent avec tous ceux qui aiment le cacao. On va vous mettre en relation avec l’industrie ». Aussi a-t-il invité les différents acteurs à ne pas relâcher l’effort car le meilleur est à venir. L’autre zone d’ombre fustigé par le ministre c’est l’attitude d’ Annibal, car, « à des moments de prospérité peuvent succéder des moments difficiles ».
james Mosima président de l’Association Nationale des producteurs de Cacao et de Café n’a pas caché sa satisfaction du rôle joué par l’Etat : « M le Ministre, la réunion est conviée au moment indiqué Merci au Président de la République pour le suivi remarquable de la filière par le Ministre du Commerce. Les planteurs sont satisfaits » .Un sentiment à l’origine de la motion de soutien et de déférence au premier cacaoculteur Camerounais par les représentants de la filière .En présence des responsables du FODECC, de l’ONCC, du CICC, des parlementaires, des maires etc.
Joseph Kapo