Postes de contrôle juxtaposés (PCJ)
Faire tomber les barrières logistiques et transformer les frontières de l’Afrique en portes d’entrée pour le Commerce
Avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), Nardos Bekele-Thomas Secrétaire exécutive de l’Agence de développement de l’Union africaine – AUDA-NEPAD soutient que l’’initiative des postes de contrôle juxtaposés (PCJ) est au cœur de cette transformation. Les PCJ jouent un rôle essentiel dans la réalisation de l’Agenda 2063: « Une Afrique intégrée, prospère et pacifique ». En simplifiant les procédures douanières et en harmonisant les réglementations, les PCJ font tomber les barrières qui ont longtemps entravé le commerce transfrontalier, permettant ainsi aux biens, aux services et aux personnes de circuler plus librement sur le continent.
Cette approche permet non seulement de réduire les coûts et les délais, mais aussi de rendre les entreprises africaines plus compétitives sur la scène mondiale. Depuis son lancement en 2009 par le poste frontière de Chirundu, les PCJ opérationnels ont réduit les temps de séjour aux frontières de 42%, certains postes ayant même réalisé́ des gains d’efficacité́ plus importants. Cela a permis au commerce de circuler plus facilement, contribuant à la croissance du commerce intra-africain et renforçant la capacité́ de l’Afrique à diversifier ses exportations. Avec 32 PCJ opérationnels et 85 autres en cours d’élaboration, le programme transforme la manière dont l’Afrique conduit
ses échanges commerciaux et favorise la mise en œuvre des objectifs de ZLECA. . La ZLECA fournit une plateforme pour une intégration plus profonde, une compétitivité accrue et la création de chaînes de valeur régionale, qui sont essentielles pour le développement durable et la croissance inclusive.
Lourdeurs des procédures douanières
D’après la patronne du AUDA-NEPAD, les PCJ sont essentiels pour surmonter l’un des défis les plus persistants du continent: les inefficacitéś aux frontières qui ont longtemps étouffé́ le commerce et l’activité́ économique. Qu’il s’agisse de l’PCJ de Chirundu, le premier du genre sur le continent, ou des centres commerciaux en plein essor le long du corridor Abidjan-Lagos, les PCJ favorisent l’intégration régionale et la coopération économique. Avec les États membres, nous nous engageons à renforcer les capacités nécessaires pour exploiter les technologies de pointe qui transformeront la gestion des frontières. En améliorant le suivi, l’établissement de rapports et la coordination, nous pouvons faire tomber les barrières logistiques et transformer les frontières de l’Afrique en portes d’entré pour le commerce, l’investissement et la croissance ».
Sur la base des philosophies fondamentales de « propriété́ » et de « partenariat » promus par la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), la JICA a activement soutenu la promotion des PCJ en Afrique. La JICA a contribué́ à 14 PCJ en Afrique en mettant en œuvre des projets matériels et immatériels a souligné le vice -président principal de l’Agence Japonaise de coopération internationale Ando Naoki.
Le rapport d’état du PCJ précise que 32 postes sont opérationnels, 85 postes sont prêts pour la transition. En dépit du chemin parcouru, « le commerce en Afrique rencontre toujours des problèmes d’efficacité́ et des goulets d’é étranglement : des procédures douanières lourdes, des infrastructures insuffisantes et des barrières réglementaires persistent, entravant le bon déroulement des échanges transfrontaliers. Le manque d’harmonisation entre les pays voisins entraîne souvent de longs retards aux postes frontières, où le dédouanement des marchandises peut prendre plusieurs jours, contrairement aux régions plus efficaces où le processus ne prend que quelques heures.
Ces retards entraînent des coûts de transport et d’inventaire plus élevés, avec un impact négatif sur la compétitivité́ des produits africains sur les marchés mondiaux tout en augmentant les coûts d’importation pour les consommateurs.
Joseph Kapo