Égalité des sexes dans l’Éducation
Les États membres de l’UA recommandent d’en faire une priorité
C’est à cette principale recommandation qu’ont abouti les experts réunis dans le cadre du 9 e dialogue de haut niveau (DHN) sur l’Égalité des sexes dans l’éducation tenu le 11 février 2025 au siège de la Commission de l’UA à Addis-Abeba en Éthiopie .
Organisé par l’UA/CIEFFA en prélude à la tenue du 38 é Sommet des chefs d’États et de Gouvernement de l’UA les 15 et 16 février dernier sur le thème : « Année de la justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par le biais de réparations », les ministres , partenaires au développement, donateurs , leaders religieux et traditionnels ont brillé par leur participation ).Le dialogue avait pour bienfondé d’accélérer les efforts engagés par les Etats africains pour parvenir à un avenir où chaque enfant jouit librement d’une égalité en matière d’éducation, afin de contribuer au développement social. Le secrétaire général représentant du ministre Malawite de l’Éducation de base et secondaire, pour sa part, a exhorté les Etats membres à accorder plus de priorités à l’éducation de la fille. « Prenons un engagement collectif pour prioriser l’Egalité de genre en matière de l’éducation .Prenons des actions concrètes pour atteindre cet objectif. Permettez-moi de féliciter les pays ayant fait du mariage précoce des jeunes filles un crime pour sauvegarder l’éducation de la jeune fille en Afrique comme l’a fait le Malawi », a-t-il déclaré.
Le Pr Saidou Madougou, directeur représentant du Commissaire sortant du département de l’éducation, de la science ,de la technologie et de l’innovation, (ESTI) de l’UA , en a profité pour prodiguer des conseils : « Ceci peut être fait à travers de nombreuses mesures et interventions .Notamment, à travers le financement direct des systèmes éducatifs, la réforme politique délibérée ,investir dans les écoles sécurisées, les infrastructures de développement, assurer l’accessibilité des équipements sanitaires pour les filles et garçons en phase d’apprentissage etc » . Simone Yankey-Oattara, coordinatrice par intérim de l’UA-CIEFFA (Centre International de l’Union africaine pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique), a présenté le rapport continental sur le Statut des Filles et des Femmes conjointement publié par AU-CIEFFA, l’UNESCO, IIEDP. Ce document fait ressortir une analyse globale de la situation de l’éducation des filles sur le continent.
Stratégies pour relever les défis
L’objectif du dialogue ayant pour thème :« Investir dans les systèmes d’éducation des filles comme forme de réparation, de justice et de développement durable pour les communautés africaines »,visait à permettre de débattre sur les défis persistants dans la réalisation de l’égalité des sexes dans l’éducation, qui reste un problème crucial dans plusieurs Etats membres .L’autre but poursuivi était d’offrir aux participants l’occasion d’ échanger des idées, partager les meilleures pratiques réussies et élaborer des stratégies concrètes pour relever les défis. Après la présentation du rapport intitulé :« Améliorer l’éducation des jeunes filles en Afrique : l’importance de l’apprentissage et du renforcement des capacités de l’enseignant » par Simone Yankey-Ouattara, l’Hon Sarjoh Aziz-Kamara, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Enseignement Supérieur en charge de l’enseignement technique, a recommandé aux États membres de s’approprier et de faire diffuser ce rapport ,d’accroire l’investissement public et privé dans des écoles sécurisées pour les filles , poursuivre les efforts et initiatives visant à accroitre le nombre d’écoles bénéficiaires de ces mesures, promouvoir un curricula inclusif -genre, développer la transformation digitale, et utiliser l’intelligence artificielle .
Cette tribune pour aborder les défis persistants dans la réalisation de l’égalité des sexes en matière de l’éducation, qui demeure un problème crucial dans plusieurs États membres de l’UA à cause des pesanteurs culturelles. Rappelons que l’UA-CIEFFA à l’origine de cet important rendez-vous, travaille à mener des activités qui contribuent à la réalisation des objectifs de l’Éducation. Il s’agit d’un bureau spécialisé du Département de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation de l’UA (ESTI). Parmi ses activités récentes, figurent ce dernier évènement en plus de la conférence panafricaine sur l’éducation des filles et des femmes en Afrique (AU/PANCODEd1) du 2 au 5 juillet 2024 à Addis-Abeba, l’atelier de renforcement des capacités des professionnels des médias sur la campagne #AfricaEducatesHer (#AEH) à Nairobi au Kenya du 26 au 28 juillet 2024.
J.K, de retour d’Addis-Abeba