« L’Afrique est favorable au déploiement et à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui dépendent actuellement de la mise en orbite de satellites de communication », déclarait Paul Biya le chef de l’Etat camerounais le 13 décembre 2022 au forum sur la coopération civile et commerciale entre les Etats-Unis et l’Afrique dans le domaine spatial, organisé en marge du U.S-AFRICA Leaders Summit Washington D.C. Ayant compris que l’intégration régionale passe forcément par l’interconnexion continentale notamment, le développement des infrastructures, la ville de Dakar au Sénégal a abrité du 1 au 3 février 2023, le deuxième sommet de Dakar sur le financement du développement des infrastructures en Afrique (SFD 2.0), sous la présidence de Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine. Placé sous le thème : « Maintenir l’élan pourla transformation des infrastructures continentales », ce sommet a mobilisé les acteurs du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) autour des efforts de l’UA et de son Agence d’exécution (AUDA-NEPAD, pour mieux accélérer la mise en œuvre des projets d’infrastructures régionaux prioritaires. Y étaient attendus les acteurs : chefs d’Etat et de gouvernement africain, dirigeants d’entreprises, institutions de financements du développement (IFD) ; investisseurs privés, investisseurs institutionnels et des institutions partenaires au développement. Ce sommet a servi de plateforme pour « trouver des moyens pratiques d’améliorer la préparation des projets et d’identifier des structures de financement innovantes impliquant des financements public et privé ». Ce fut une opportunité pourles projets prioritaires et les porteurs de projets bénéficieront de renforcement des capacités en matière de conception et de préparation de projets. Selon l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), le principal organisateur, combler les lacunes en matière d’infrastructures en Afrique pourra contribuer à créer les conditions économiques préalables nécessaires à une croissance à long terme inscrite dans les objectifs de l’Union africaine et de l’UDA-NEPAD, à favoriserla réduction de la pauvreté.
Les acteurs ont réfléchi sur les stratégies appropriées pour la promotion d’un environnement juridique, politique etrèglementaire favorable pour améliorer la bancabilité et l’investissement des projets d’infrastructure, remédié aux difficultés liées à la préparation des projets, exploré des mécanismes de réduction des risques pour faire avancer le financement des projets de développement des transports et de l’énergie, en plus de l’expansion des ports régionaux ,renforcer le Commerce régional . Depuis l’avènement de la Zlecaf, les experts sont unanimes que le PIDA est la voie pour la mise en œuvre des projets prioritaires pour la transformation du continent. Il s’agit d’un cadre institutionnel de l’UA, en vue de mieux résoudre les goulots d’étranglements liés au développement d’infrastructures transfrontalières, de transports, de l’énergie, les technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’eau. Il faut rappeler qu’en 2021, le deuxième plan d’action prioritaire (PIDA PAP 2), comprenant 69 projets d’infrastructures à réaliser d’ici 2030, a été adopté par les chefs d’État et de gouvernement de l’UA. Le PIDA élaboré en 2010/2011 à l’initiative de l’UA, est un programme multisectoriel continental qui vise à la mise en place d’une vision, des politiques, des stratégies et d’un programme de développement des infrastructures à l’échelle régionale et continentale. Le déficit en infrastructures conduit à une croissance des coûts de production et des services, une baisse de la compétitivité des affaires, un impact négatif sur le flux des investissements directs étrangers. Le PIDA est piloté par la Commission de l’Union Africaine, le secrétariat du NEPAD et la BAD.