Protection de la biodiversité
Ensemble pour rendre les villes plus vertes et moins sales
C’est la déclaration du directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).Qu Dongyu s’exprimait ce dimanche 21 avril 2024 à l’occasion de la cérémonie du lancement à Yaoundé de l’initiative Villes vertes de la FAO au Cameroun.
Cette cérémonie qui s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, des responsables du FEICOM, des Organisations de la société civile…en marge de sa visite officielle en terre camerounaise à l’invitation du président Paul Biya, était le prétexte pour 8 communes de présenter des lettres d’intentions pour marquer leur adhésion à la mouvance .Il s’agit des communes d’arrondissement de Yaoundé 4,5,6 et 7,la commune de Mfou ,les communautés urbaines de Yaoundé et de Douala .Lancée en 2020 par une phase pilote expérimentée par la commune de Yaoundé 4, ce projet louable aidera les villes de petites et moyennes tailles à accroitre leur résilience et le bien-être des populations urbaines et péri-urbaines. « L’explosion démographique dans les métropoles a accentué la pression sur les équipements collectifs et intensifié les spéculations foncières avec pour conséquences ; la multiplication des bidonvilles, le désordre urbain et une production exponentielle des ordures ménagères. Plus de la moitié des populations vit dans des zones urbaines .Dans un tel contexte, comment ne pas accueillir l’initiative Villes vertes de la FAO au Cameroun », s’est interrogé le ministre Georges Elanga Obam de la Décentralisation et du développement local (Middevel).
Toutes ces initiatives ont pour finalité, de remédier aux questions de sécurité alimentaire, de destruction de barrières entre les villes et les zones rurales .Le Qu Dongyu, directeur général de l’Organisation des Nations pour l’alimentation et l’agriculture ( FAO) en poste depuis le 1er aoùt 2019 pour un deuxième mandat, a saisi l’opportunité de la cérémonie pour présenter cette initiative villes vertes, ses principaux piliers et ses actes stratégiques comme solutions potentielles au développement durable des villes .Selon ses propres termes: « Ensemble, nous allons rendre les villes plus vertes, moins sales. À travers ce projet, c’est une opportunité de création des nouveaux emplois pour les jeunes. Le Cameroun a des atouts, les futures villes doivent être vertes et durables ». L’objectif de l’Initiative Villes vertes de la FAO au Cameroun est d’aider les villes de petite ou moyenne taille et les métropoles à accroitre leur résilience et le bien-être des populations urbaines et périurbaines.
Briser les barrières
Rappelons que cette initiative pilote villes vertes est conduite au Cameroun, au sein de la commune d’arrondissement de Yaoundé 4 depuis mars 2023.Sa mise en œuvre, focalisée sur le micro-projet de pré-collecte, de compostage et de promotion de l’agriculture urbaine, a suscité de l’intérêt auprès des communes de la capitale camerounaise qui ont présenté des lettres d’intentions d’adhésion ce dimanche .A la grande satisfaction de Luc Messi Atangana le maire de la ville de Yaoundé qui a soutenu mordicus que :« Cette Initiative va changer la physionomie des villes.Ca va en droite ligne avec les priorités gouvernementales . Elle va renforcer les liens entre le rural et l’urbain ».L’initiative Villes vertes qui prend corps au Cameroun, fait partie des six initiatives centrales du DG de la FAO : l’initiative phare Main dans la main, l’initiative 1000 villages numériques, l’initiative Un pays un produit prioritaire, l’approche « Une seule santé », l’initiative de transformation bleue. Organisations de la société civile.
Depuis 2007,plus de la moitié de la population mondiale vit en zone urbaine, et cette proportion devrait atteindre deux tiers d’ici 2050.les villes contribuent énormément aux changements climatiques en intégrant l’agriculture, la foresterie et les systèmes alimentaires à leurs politiques, à leurs activités de planification et à leurs interventions, les villes peuvent accroitre la sécurité alimentaire, améliorer la santé publique, la nutrition, la qualité de l’air et la résilience face aux phénomènes météorologiques extrêmes, atténuer les risques liés aux changements climatiques, la crise économique, la pandémie. Ce qui explique la visite de travail du patron de la FAO au siège du Laboratoire National Vétérinaire (LANAVET) pour discuter avec les autorités des perspectives de collaboration multisectorielle.
Joseph Kapo